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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/256

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

de manière que le flotteur puisse l’élever à la hauteur du biez supérieur, dont elle forme, pour ainsi dire, le prolongement.

Pour passer du biez supérieur dans l’inférieur, on fait avancer dans l’éciuse mobile le bateau, dont le poids est à-peu-près égal à la force d ascension du flotteur ; on ferme les portes : le flotteur plonge dans un puits creusé à la profondeur nécessaire, et le bateau sort facilement de récluse mobile pour entrer dans les eaux du biez inférieur, et faire place au bateau qu’on doit monter.

Au moyen de cette écluse mobile, la dépense d’eau pour le passage d’un bateau n’est que la cent vingtième partie de celle qu’exige le service des écluses ordinaires.

M. Bétancourt a exécuté une nouvelle écluse, au moyen de laquelle la dépense d’eau, dans le passage des bateaux d’un biez dans un autre, n’excède jamais le volume d’eau déplacé par le bateau.

Elle ne diffère des écluses ordinaires que par sa communication avec un puits placé à côté, dans lequel descend un plongeur prismatique, qui, par des contre-poids dont les centres de gravité décrivent des cercles, se tient en équilibre dans toutes les positions qu’il peut prendre, et force l’eau que le puits renferme à se joindre à celle que l’on a soin de conserver dans l’écluse, qui par-là se trouve remplie convenablement.

La construction simple, et en même temps solide, de la partie mécanique servant à immerger le plongeur, permet à un seul homme de faire la manœuvre nécessaire pour monter ou descendre un bateau.

Le mémoire que M. Bétancourt a joint au modèle

présenté