Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
248
SCIENCES MATHÉMATIQUES.

ont été trouvés, à lexposîtion de 1806, d’une qualité supérieure.

La trifiierie de MM. Mouchel père et fils produit des fils de fer et d acier de différentes grosseurs ; plusieurs espèces sont préparées et dressées pour la fabrication des cardes à coton.

Ces fabricans ont substitué avec avantage tes tambours aux tenailles, de sorte que les fils sont unis dans toutes leurs parties : ils ont trouvé la manière de les recuire sans les oxider, et de les dresser promptement par le moyen d’un instrument particulier.

Ils fabriquent eux-mêmes leurs filières, et les graduent de manière à obtenir la plus grande finesse, sans occasionner de fréquentes ruptures.

Dans une autre trifilerie établie à Grandvillars, département du Haut-Rhin, par M. Jappy, on emploie les cylindres au lieu de tenailles, et l’on tire le fil de fer, d’acier et de cuivre, avec toute la perfection désirée.

Les mouvemens de la machine qu’il emploie sont si bien calculés, qu’il obtient tous les résultats sans bruit ; ce qui prolonge la durée et diminue les frais d’entretien de ces machines.

MM. Perrin, de Paris, et Roswag père et fils, du département du Bas-Rhin, préparent des tissus métalliques, remarquables par l’égalité parfaite et le bon marché. Ces tissus sont propres à faire des tamis et des formes pour fabriquer le papier vélin.

Parmi les artistes François qui ont entrepris la fabrication des limes, M. Raoul est le premier qui ait obtenu le succès le plus complet. Une expérience de dix années

consécutives