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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/268

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

ces cylindres à ce nouveau genre de filature, et créer un système particulier de machines pour obtenir leffet desiré.

C’est ce qu’ont tenté successivement, et avec plus ou moins de succès, MM. Robinson, Leroy fils et Busby.

M. Robert, à Essonne, a construit une machine propre à fabriquer le papier sur une très-grande largeur et d’une longueur indéfinie, sans ie secours d’ouvriers. Pour cet effet, l’auteur relève la pâte de la cuve, au moyen d’un moulinet à plusieurs ailes qui la jettent par égales quantités sur une toile sans fin, remplaçant la forme en usage dans ie procédé ordinaire. La feuille est relevée de cette forme par un rouleau sur lequel elle s’enveloppe en même temps que le feutre. Le premier rouleau fabriqué de cette manière est de 5,2 mètres de longueur ; il existe au Conservatoire. M. Robert en a fait depuis dans des dimensions beaucoup plus grandes.

C’est par les soins de M. Belloni que l’art de la mosaïque vient d’être introduit en France ; les ouvrages qu’il a présentés à l’exposition des produits de l’industrie, prouvent qu’il possède à fond les détails de cet art.

Cet artiste fabrique lui-même les émaux dont il a besoin dans l’atelier qu’il a établi à Paris, et où des élèves sourds et muets exécutent des mosaïques, façon ancienne et de Florence.

On fabrique aujourd’hui des crayons artificiels, égaux en qualité, très-inférieurs pour le prix, à ceux qu’une nation voisine tient en privilège de la nature.

Cette découverte, due à M. Conté, a donné pour toujours à la France une branche de commerce dont elle étoit absolument privée.