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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/269

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MANUFACTURES ET ARTS.

M. Javelle (de Saint-Étienne) a obtenu un brevet d’invention pour une machine à achever sur le tour les canons de fusil extérieurement,


Armes à feu portatives.

M. Jacquet, horioger à Versailles, a construit sur un nouveau principe, pour l’usage de la manufacture d’armes, machine à carabiner, au moyen de laquelle on peut faire toute sorte de rayures avec la plus grande précision.

La machine de M. Pegniet, arquebusier, propre à carabiner les pistolets, est d’une combinaison simple et facile à conduire. La rayure qu’on obtient au moyen de cet instrument, est parfaite : l’auteur l’a nommée rayure à cheveux, à cause de la finesse des cannelures.

M. Champy fils a inventé un séchoir des poudres, au moyen duquel on peut faire sécher en très-peu de temps une grande quantité de poudre, sans courir aucun risque d’inflammation. Ce moyen, exécuté à Essonne, consiste à faire arriver sur la poudre de l’air échauffé en traversant des boules d’argile auxquelles le calorique a été communiqué de manière à prévenir tout accident.


Bonneterie

M. Gallino (de Paris) est l’inventeur d’un métier à fabriquer le tulle de différèns points, au moyen d’une mécanique munie d’une fonture d’aiguilles à large chasse, servant à porter chaque bride sur deux aiguilles de la grande fonture. L’aiguille à large chasse, dont l’invention appartient à M. Gallino, a donné naissance à un nouveau genre de tricot à jour, imitant le fond de la dentelle nommée tulle.

Cet artiste est parvenu à fabriquer sur un même métier des tricots guillochés, qu’il a variés de cent manières avec beaucoup de goût et de perfection.