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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/273

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MANUFACTURES ET ARTS.

perpendiculaire à l’axe du ciseau, et de graduer la force de ces coups suivant l’augmentation ou la diminution de surface de la lime.

M. James White a inventé une lime perpétuelle, composée d autant de plaques d’acier qu’il y a de dents. Ces plaques, portant toutes un trou rectangulaire égal, sont traversées par une même tige qui sert de manche et d’écrou ; Celle-ci, ne remplissant pas exactement le trou, permet aux plaques de prendre une inclinaison variable à volonté : ces plaques dès-lors présentent chacune un angle tranchant ; et en supposant qu’elles aient été cannelées d’un côté au laminoir, elles présenteront plusieurs dents, au lieu d’un tranchant uni.

L’auteur a appliqué le même procédé à la fabrication des fraises. On sent qu’en variant i’épaîsseur des lames, on peut établir des limes perpétuelles de différentes grosseurs.

M. Calla fabrique une machine à canneler les cylindres des filatures à la profondeur convenable, sans rien enlever de la matière ; elle a la propriété d’espacer régulièrement les cannelures, et de les polir par un seul et même mouvement.

Pour cet effet, on place les cylindres sur un chariot, qu’on fait aller et venir au-dessous d’une molette à deux ou trois filets circulaires d’acier trempé, et qu’on abaisse à mesure que les cannelures deviennent plus profondes.

M. Fissot, horloger, a inventé une machine à fabriquer les peignes d’ivoire, de corne, de buis et autres matières. L’auteur a imaginé, pour chaque opération différente, des outils particuliers. Il débite l’ivoire en tables minces, par

Sciences mathématiques.                                                            K k