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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/274

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

le moyen d’une scie qui donne à chacune la même épdsseur. Pour fendre les dents des peignes, il les fixe sur deux ou quatre leviers ayant un axe commun, qui, en tournant, présente successivement chaque peigne à l’action d’une scie circulaire en forme de fraise, laquelle a une épaisseur proportionnée à la finesse des dents ; et dans cette opération, le même support de peignes se transpose d’une division parallèlement à son axe, pour chaque nouvelle dent qu’il s’agit de former.

Cet artiste a imaginé un moyen fort ingénieux pour faire la pointe des dents et les polir en même temps. Ces nouveaux procédés apportent une très-grande économie dans ce genre de fabrication.

M. Tournant a imaginé une machine à polir les verres d’optique, au moyen de laquelle on imite le travail de la main sans altérer la forme donnée au verre. Elle ressemble, quant aux parties principales, à un tour en l’air ; le même mouvement qui fait agir la pédale et tourner le verre fixé sur l’arbre, sert à faire monter et descendre le bassin à l’aide duquel on polit, et qui appuie sur le verre avec une pression constante. Le mouvement de rotation de l’arbre est très-lent ; de sorte qu’il ne fait qu’un tour, tandis que le bassin monte et descend sept ou huit fois. De cette manière, on peut polir avec beaucoup de célérité et d’exactitude plusieurs verres à-la-fois, en les arrangeant de manière qu’ils soient tous dans la surface d’une même sphère.

M. Tournant a donné, en outre, des procédés ingénieux pour faire des polissoirs d’une forme parfaite.

M. Hubert, officier du génie à Rochefort, a imaginé