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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/31

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

La même équation a conduit M. Biot, par un procédé fort simple, à plusieurs théorèmes d’une grande généralité, qu’il particularise ensuite pour les sphéroïdes elliptiques,

Enfin la même équation, entre les mains de M. Lagrange, a donné les termes successifs du développement des perturbations ; et ce grand géomètre a fait l’application de sa méthode pour les équations séculaires à celle de la lune, dont M. Laplace avoit le premier analytiquement constaté l’existence et la grandeur.

Nous n’avons parlé que de la mécanique rationnelle, et cependant la mécanique pratique s’est honorée par des inventions utiles qui ont vivifié nos manufactures, désormais presque indépendantes de l’industrie étrangère. Ces découvertes précieuses n’ont été décrites dans aucun ouvrage imprimé qui soit à notre connoissance, et nous aurions craint de les défigurer par des notices imparfaites ; mais, dans notre compte général, nous avons rassemblé soigneusement tous les renseignemens que nous avons pu nous procurer. Nous pourrons parler avec beaucoup plus d’assurance dès montres à longitude qui ont mérité à Louis Berthoud le prix de l’Institut et les éloges des navigateurs, et citer le bélier hydraulique de Montgolfier comme une invention très-ingénieuse, dont le succès paroît assuré, toutes les fois du moins qu’on n’a pas besoin d’un très-grand volume d’eau. Enfin, parmi les idées approuvées par la classe des sciences, nous indiquerons le pyréolophore de MM. Lenieps, nouveau moteur qui paroît propre à produire les plus grands effets, et les métiers pour le tricot à jour de M. Bellemère, qui, en rendant les mouvemens du métier Anglois beaucoup plus légers, a su