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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/37

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

a fait tout ce qu’on pouvoit attendre d’un astronome aussi savant que laborieux. Après des calculs immenses, il a conclu que la comète devoit faire sa révolution en cinq ans et demi, et que, si elle n’avolt pas reparu, la cause la plus probable devoit être dans les perturbations de Jupiter, qui auroient changé son orbite. Le problème rentroit alors dans le domaine de l’analyse. M. Laplace en a donné les formules ; M. Burckhardt les a calculées. Il en résulte, en effet, que la comète passant près de Jupiter, son orbîte a été tellement changée, qu’elle sera désormais toujours trop éloignée du Soleil pour être jamais aperçue de la Terre, à moins qu’elle n’éprouve en sens contraire des variations aussi considérables.


Nouvelles planètes.

Nous n’avons rien dit des observations curieuses, des découvertes intéressantes qui ont signalé les dix-huit ans qui viennent de s’écouler. Depuis le i.erjanvier 1801, quatre planètes nouvelles ont été aperçues. MM. Gauss et Burckhardt les ont calculées ; elles sont si petites, qu’il n’est pas étonnant qu’elles eussent échappé aux regards des astronomes, accoutumés à considérer comme parfaitement inutiles pour la science, les millions d’étoiles de même grandeur qui couvrent presque tous les points de la voûte céleste. Comme planètes, il se pourroit bien quelles ne fussent pas en elles-mêmes d’une utilité plus grande ; mais elles peuvent nous fournir des connoissances ou du moins des remarques nouvelles. Déjà elles ont étendu nos idées : les planètes connues étoient toutes à des distances très-différentes du Soleil ; les quatre dernières en sont toutes également éloignées. C’est un fait nouveau, mais qui ne dérange aucun calcul, aucune théorie. L’une