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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/39

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

les doit aux veilles et aux soins de MM. Messier, Bouvard, Méchain, Pons, Olbers, et de mademoiselle Herschel. Toutes leurs orbites ont été calculées par MM. Méchain, Saron, de Zach, Bode, Englefield, Prosperin, Olbers, Burckhardt et Bouvard.

M. Burckhardt a fait connoître plus exactement les orbites de plusieurs comètes anciennes, dont il a retrouvé des observations inédites dans les dépôts de l’Observatoire ; aucune de ces comètes nouvelles ne ressemble à celles que nous connoissions déjà. On peut s’étonner que sur quatre-vingt-dix-sept qui sont calculées, on n’en compte encore qu’une seule qui soit revenue. Leurs orbites seroient-elles paraboliques ou hyperboliques ! ou bien auroient-elles, dans leur cours, éprouvé des attractions semblables à celle qui a fait disparoître la comète de 1770 ?

D’autres observations d’un genre différent ont également intéressé les savans. M. Herschel a continué sa description du ciel ; ses catalogues d’étoiles doubles, triples et quadruples, de nébuleuses, avec ou sans étoiles, à disque rond comme celui des planètes, ou d’une forme irrégulière. Il s’est efforcé de déterminer les mouvemens divers de ces astres, qu’il fait circuler autour de leur centre commun de gravité. Il a trouvé à l’anneau de Saturne, par l’observation d’un point remarquable dont il a mesuré le mouvement, une rotation de dix heures et demie, dans le même temps que M. Laplace démontroit, par son analyse, que cet anneau ne pouvoit se soutenir sans une rotation d’environ dix heures,

M. Schroeter s’est attaché spécialement à nous donner des descriptions détaillées de diverses planètes, à mesurer