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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/45

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Africaine pénétroit dans des contrées entièrement inconnues, que leur Hornman recevoiti accueil le plus distingué du vainqueur de l’Égypte, que Mungo-park bravoit les plus grands dangers pour ouvrir de nouvelles routes au commerce de son pays, que Flinders s’exposoit à des dangers plus terribles encore pour visiter la terre de Diémen et les côtes de la Nouvelle-Hollande, leurs vaisseaux parcouroient la mer et l’archipel des Indes, leurs ambassadeurs reconnoissoient le Thibet, le royaume de Java, et pénétroient en Chine, Vancouver décrivoit les côtes qu’il étoit chargé de reconnoître, avec des soins et une exactitude dignes de servir de modèle à tous ceux qui auront à remplir de pareilles missions. Les François, si glorieusement occupés ailleurs, n’avoient pourtant point abandonné les recherches géographiques. Si les Anglois nous faisoient mieux connoître la pointe méridionale de l’Afrique, les François trouvoient en Égypte matière à des descriptions bien plus intéressantes. Le capitaine Marchand avoit fait autour du monde un voyage heureux et modeste, qui, pour, être apprécié ce qu’il vaut, attendoit la plume d’un navigateur distingué. M. de Fleurieu a su y ajouter un prix nouveau, en donnant aux marins toutes les instructions qui peuvent rendre leurs courses moins périlleuses et plus utiles, en les préparant à recevoir le bienfait des nouvelles mesures, et en proposant une division plus méthodique des mers, division déjà adoptée en Espagne par un savant qui pourtant croyoit avoir à se plaindre de la manière dont M. de Fleurieu avoit parlé de ses compatriotes. Mais si les Espagnols ont en effet mérité jadis quelques reproches en gardant pour eux leurs découvertes.