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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/47

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Sire, nous avons obéi (bien imparfaitement, sans doute, mais autant que nos moyens l’ont permis) aux ordres de votre Majesté, en lui offrant cet extrait sommaire du tableau plus étendu, moins incomplet, que nous avons rhonneur de lui présenter au nom de la classe des sciences mathématiques et physiques de son Institut. Votre Majesté vient d’entendre les noms de tous ceux qui ont contribué aux progrès des mathématiques. Tous ces savans auront reçu la plus flatteuse de toutes les récompenses dans la certitude que leurs efforts sont connus de Tauguste protecteur dont un regard suffit pour encourager les sciences, les lettres et les arts.

Il nous reste à remplir un devoir bien honorable et bien facile. Votre Majesté daigne interroger l’Institut sur les moyens d’assurer les progrès ultérieurs : les progrès des mathématiques ne sont nullement douteux, l’instruction première trouve des sources abondantes dans tous les lycées ; l’École polytechnique est une pépinière de sujets distingués pour tous les genres de service public. Déjà nous avons vu sortir de cette école plus d’un jeune savant, tel que MM. Biot, Poisson, Malus, qui, marchant sur les traces des plus grands géomètres, leur promettent de dignes successeurs ; d’autres, comme MM. Puissant, Francœur, ont vu leurs ouvrages adoptés pour l’enseignement et les services publics. La loi bienfaisante qui a régénéré l’instruction, promettoit une école spéciale aux mathématiques ; cette école existoit. La géométrie et l’algèbre, l’astronomie et la physique, sont professés au Collège impérial de France. Un cours d’analyse transcendante y compléteroit l’enseignement des sciences exactes.