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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/63

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GÉOMÉTRIE.

et incontestablement plus sûr que le grand théodolite, fruit alors tout récent du génie et de la dextérité de Ramsden. Remarquons encore, à l’avantage du cercle répétiteur, qu’il est également propre aux observations célestes et aux observations géodésiques ; ce que n’a pas l’instrument Angiois, quoique nous aimions à lui rendre cette justice, qu’il est en son genre infiniment supérieur à tout ce qu’on avoit et même à ce qu’on auroit osé souhaiter.

Tous les détails de l’opération Angloise, les moyens nouveaux et ingénieux qui en ont assuré l’exactitude, sont décrits de la manière la plus satisfaisante dans plusieurs mémoires du major général Roy, dont M. de Prony a donné une traduction Françoise.


mesure de la méridienne.

Les opérations ordonnées par la première Assemblée mesure nationale pour l’établissement du système métrique décimal fondé sur la longueur du quart du méridien terrestre, ont encore plus contribué à perfectionner la géodésie.

Dénués de la plupart des moyens commodes, mais dispendieux, que l’on avoit employés en Angleterre, et qui d’ailleurs, imaginés pour l’usage du théodolite, s’adaptoient moins naturellement ou devenoient moins nécessaires au cercle répétiteur, qui suflisoit à tout ; entravés à tout moment par la défiance et les alarmes que les orages de la révolution avoient jetées dans tous les esprits ; obligés souvent de dérober leur marche et leurs opérations à tous les yeux, les astronomes François, Méchain et Delambre, entreprirent de mesurer l’étendue de la méridienne, depuis Dunkerque jusqu’à Barcelone et Montjouy. Méchain conçut même le projet et vit la possibilité de prolonger