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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/78

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

avec sept et huit colonnes de différences, pour être publiés avec vingt-deux décimales et cinq colonnes de différences ;

3.o Les logarithmes de cent mille sinus à quatorze décimales et cinq colonnes de différences ;

4.o Les logarithmes des rapports des cinq mille premiers sinus à leurs arcs, à quatorze décimales ;

5.o Une table pareille pour les rapports des tangentes aux mômes arcs ;

6.o Les logarithmes de cent mille tangentes ;

7.o Les logarithmes des nombres, depuis un jusqu’à cent mille à dix-neuf décimales, et de cent à deux cent mille à vingt-quatre décimales, avec cinq colonnes de différences, pour être publiés avec douze décimales et cinq colonnes de différences.

Borda, qui mettoit un intérêt égal à la détermination et à la propagation des nouvelles mesures, conçut aussi, de son côté, le projet de tables plus portatives. La mort vint le frapper au moment où il consacroit une partie de sa fortune pour assurer cette impression. M. Delambre termina l’ouvrage, et mit dans le discours préliminaire des formules nouvelles qui lui ont servi à vérifier les points fondamentaux du travail de M. de Prony ; et cette épreuve, qui pouvoît paroître inutile, a montré du moins que ces méthodes sont égales pour la certitude et la facilité, ainsi qu’on peut le voir dans les Mémoires de l’Institut.

Lorsque le système métrique décimal éprouvoit en France une défaveur que les esprits aveuglés par la passion cherchent à répandre indistinctement sur le bien comme sur le mal qui appartient à une époque où tous les intérêts ont été froissés, des savans étrangers lui rendoient un