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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/80

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

de mérite, sans compter même celui d’une très-grande utilité.

En Angleterre, Taylor a publié des tables de sinus et de tangentes pour toutes les secondes du quart de cercle : long-temps auparavant des François avoient exécuté ce grand travail, et même d’une manière plus complète. Il existe dans la bibliothèque de M. Lalande (et à présent dans celle de M. Delambre) un manuscrit qui contient les sinus et les tangentes de Taylor dans toute leur étendue, sans aucune de ces abréviations qui diminuent un peu le mérite de l’édition Angloise ; et pour les logarithmes des nombres, le manuscrit de M. Lalande en contient cent cinquante mille de plus qu’aucune des tables publiées jusqu’ici. Un curé de campagne, nommé Robert, et un commis de la marine, nommé Cartaud, avoient employé leurs loisirs à construire ces deux monumens, qui probablement ne verront jamais le jour.

Pour la facilité réunie à l’étendue et pour la correction, rien jusqu’ici n’est comparable aux logarithmes stéréotypes de Callet et Didot. Quelques savans dont le suffrage est d’un grand poids, préfèrent encore la première édition non stéréotype de ces tables. Mais, en cette matière, c’est moins l’homme de génie que le simple calculateur qu’il faut consulter ; et tant que la division sexagésimale subsistera pour le tourment des astronomes, qui pourtant répugnent à y renoncer, l’édition stéréotype de Callet et Didot sera seule employée par eux.


ALGÈBRE.

En 1789, la résolution générale des équations étoit complètement analysée dans deux mémoires de M. Lagrange

(Berlin,