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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/87

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ALGÈBRE.

plus grand nombre de lecteurs l’un des traités les plus marquans d’analyse pure.

La théorie des fractions continues, offrant des moyens de présenter la même grandeur sous un très-grand nombre de formes, tient en quelque sorte à l’analyse indéterminée à laquelle MM. Lagrange et Legendre l’ont si heureusement appliquée ; et c’est ici le lieu de parler de l’essai d’analyse numérique sur les transformations des fractions publié par M. Lagrange dans le 5.e cahier du Journal de l’École polytechnique.

Le problème de la transformation des fractions y est envisagé d’une manière générale, qui fait découler des mêmes principes la théorie des fractions décimales, celle de leurs analogues dans un système de numération quelconque, celle d’une espèce de fractions convergentes pror posée par Lambert, et enfin celle des fractions continues.


calcul différentiel et intégral.

On ne sépare point ici ces deux calculs, parce que, reposant sur une manière particulière d’envisager la formation des grandeurs, et constituant une espèce d’analyse essentiellement distincte de l’analyse ordinaire, leurs progrès ont été presque toujours simultanés. Inventés dans le même temps par Newton et Leibnitz, développés et considérablement enrichis par les Bernoulli, ils furent réunis pour la première fois en corps d’ouvrage, lorsque M. Bougainville publia son Traité de calcul intégral, faisant suite à l’Analyse des infiniment petits de l’Hôpital ; et bientôt après parurent les Traités de calculs différentiel et intégral d’Euler, qui, précédés de son Introduction à l’analyse de l’infini, formoient sur l’analyse transcendante