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Sonneries du soir

I

Quand l’invisible cor qui s’éteint et renaît,
Déclarant la détresse immense de l’automne,
Du fond de la forêt, au soir, tremble et détonne,
        Qu’est-ce donc en nous qui s’étonne
        Et qui pourtant se reconnaît ?

Quelle France ancienne en notre âme se lève ?
Pourquoi sanglotons-nous quand passe cette voix ?
Pourquoi, pourquoi, la sonnerie, à travers bois.
        Comme un pauvre cerf aux abois,
        Poursuit-elle ainsi notre rêve ?…


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