Page:Delarue-Mardrus - Horizons, 1904.djvu/40

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Ah vivre !… Quelle voix appelle à l’horizon ?…
L’air tiédi, le ciel clair et le soleil qui joue,
Tout cet ivre printemps emporte nos raisons,
Et toute la jeunesse est montée à nos joues ;

Et nous avons posé nos paumes sur nos yeux,
Et nous avons senti qu’en nous Adam et Eve
Se dressaient, pour reprendre ensemble l’ancien rêve
D’être nus, d’être purs, d’être seuls, d’être heureux.