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Page:Delarue-Mardrus - Horizons, 1904.djvu/71

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BOUFFÉE


En contradiction avec cette âpre automne,
Je songe à l’été monotone.

Mon âme s’ouvre au souvenir des beaux soirs d’août
Avec leurs vers luisants et leurs crapauds partout.

Chacun luisait comme une unique pierre,
Chacun chantait comme une flûte à un seul trou.

Goutte de son, goutte de lumière,
Notes et lueurs, si près, si loin,
Parmi la nuit touffue et qui sentait le foin…

Beaux soirs, beaux soirs dans les prairies,
Je pense à vous du fond de l’automne marrie.