rement. L’absence de Bertrande, bien que n’habitant pas le même étage, la laissait respirer mieux, Quel lendemain à ses enthousiasmes !
Elle ne fut pas trop étonnée, après le diner, de voir arriver son frère.
— Je ne peux pas rester tout seul. C’est effroyable qu’elle ne soit pas là.
— Bien sûr…, dit-elle en évitant son regard.
— Marguerite, tu ne peux pas savoir ce qu’elle est pour moi !
Elle ravala son amertume pour murmurer : « Tant mieux, mon chéri ! »
— C’est à toi que je la dois, Marguerite. Ah ! si tu savais !…
Maintenant qu’elle n’en voulait plus, les confidences allaient venir. Elle essaya de les arrêter.
— Tu ne sais pas qui j’ai rencontré, tantôt, au thé des Boissevain ?
— Ça m’est égal… Dis, Marguerite ? Tu n’es pas jalouse d’elle, hein ?
— Tu es fou, mon chéri !
— Parce que… Enfin… Si tu es moins sou-