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Page:Delarue-Mardrus - L’hermine passant, 1938.djvu/41

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l’hermine passant

encore un coup, car je prévoyais qu’on allait courir à l’armoire à pharmacie dans le couloir, ce qui est arrivé, en effet.

« Et voilà. Depuis, j’ai eu beau écouter, je n’ai plus rien surpris, plus rien entendu. Ils ont dû parler de jour, quand nous sommes dans la salle d’en bas. Mais tout à coup, hier, Mademoiselle nous a dit, à Marie-Louise et à moi :

« — Il va venir ici quelqu’un, demain. Un parent de la famille. Il n’est pas convenable qu’il vous voie. Comme nous ne savons pas son heure, car il vient dans sa voiture automobile, vous resterez enfermées dans votre chambre, et vous y déjeunerez, même. Nanon vous servira là-haut. Je vous avertirai quand vous pourrez redescendre travailler en bas.

« Tu penses bien que, Marie-Louise et moi, nous avons passé notre journée derrière les rideaux. C’est vers quatre heures et demie que nous avons vu la fameuse voiture automobile arriver dans la cour. Mais, dedans, au lieu d’un monsieur tout seul, il y avait un monsieur et une dame.

« Le monsieur tout jeune, mince, rasé,