Aller au contenu

Page:Delarue-Mardrus - L’hermine passant, 1938.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
l’hermine passant

clair, avec un air que je n’ai jamais vu à personne ici, et la dame bien plus vieille, grande, maigre, habillée de belles affaires, et… la figure peinte ! Je l’ai mieux vue quand ils sont repartis. Une femme comme ça ici ! Qu’est-ce qui se passe encore ? Si jamais je le sais, je tâcherai de te le dire.

« Ma bougie arrive à sa fin. Je me dépêche de t’embrasser. Quand tu écriras pour le jour de l’An, dans huit mois, tâche de glisser un mot pour moi qui me fera comprendre que tu as lu cette lettre que je n’écris qu’en claquant des dents de froid, et surtout de peur.

« Ta petite sœur bien loin de l’état de grâce, je n’ai pas besoin de te le souligner.

« Bertrande. »