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Page:Delarue-Mardrus - L’hermine passant, 1938.djvu/79

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l’hermine passant

passer d’une manière ou d’une autre d’ici peu. J’ai déjà pu parler à Philippe de Tesnes, qui est consentant, mais qui devine, j’en ai peur, ce qui nous pousse à brusquer les noces ; car il parle de votre ferme de Vertehaie comme s’il comptait la recevoir en dot, et :

— Vertehaie ? Par exemple !

— Eh bien ! eh bien !… Ne vous emportez pas ! Je suis là pour remettre au point les choses. Nous serons quand même obligés de faire des concessions, vu les circonstances, et les agissements de Thibault commençant à se répandre. Mais je sauverai Vertehaie, soyez tranquille ! Quant à Bertrande, je compte dès demain… Mais laissons cela ! Nous pouvons d’ores et déjà calmer Thibault en lui promettant, dans un court délai, l’argent que nous lui donnerons peut-être, en effet. Pendant ce temps, les bans du mariage de Bertrande seront publiés, et, dès que mariée, la voilà sortie de la maison… et du déshonneur. Mais il reste Marie-Louise, dont l’esprit peut se mettre en éveil. Il faut donc l’éloigner le plus tôt possible.

— Parfait ! Où l’envoyez-vous ?