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Page:Delarue-Mardrus - L’hermine passant, 1938.djvu/94

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l’hermine passant

phié de sa main sous ma direction. Nous reconstituons dans son entier l’armorial de France. Marie-Louise, elle, est en train de travailler particulièrement la Mayenne… Mais veuillez vous asseoir, mademoiselle, et vous aussi, monsieur le marquis !

L’un à droite, l’autre à gauche de Bertrande restée debout, et qui se penchait sur le livre, nous approchâmes nos sièges. Mme et M. de Bocquensé s’assirent en face de nous. Victorine Tuache, dompteur de la famille, allait et venait en se frottant les mains. Sa fierté de ses élèves éclatait visiblement.

— Regardez et dites si le meilleur héraldiste ne pourrait prendre des leçons ! Vous y êtes, Bertrande ? Blasonnez-nous la généalogie.

Comme un répons à la messe, la jeune voix s’éleva, sans nulle inflexion, récitant par cœur :

— Bocquensé porte écartelé aux 1 et 4 de gueules, aux 2 et 3 de sinople…

Quand elle en fut à la devise, je restai surprise d’entendre Édouard murmurer après elle, sur un ton indéfinissable :