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Page:Delarue-Mardrus - La mère et le fils,1925.djvu/87

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CHAPITRE IX


E t chaque soir, pendant une semaine, comme les autres, il fit son métier. Mais la passivité n’était pas possible à cette nature insurgée. Amer et contenu, sa rage seule l’empêchait de tomber dans le découragement.

La matinée du jeudi lui plut, parce que ce jour-là passa plus vite que les autres. Le reste du temps, l’après-midi le voyait désemparé, ne sachant où mener sa vie.

Il écrivit à la vieille Hortense ; puis il fit des vers, des vers qui eussent, comme jadis, épouvanté sa mère. Ils étaient aux couleurs de sa nouvelle existence. Des clowns y dialoguaient avec le destin. Le public y jouait le rôle des Augustes. Des chevaux y écartelaient tout le beau monde des loges. Celui qui portait Irénée, devenu ailé, sortait par le vitrage et chargeait avec les nuages d’orage. Ou bien la Mort, déguisée