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Page:Delarue-Mardrus - Le Pain blanc, 1932.djvu/17

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LE PAIN BLANC

sante petite Élise qui n’a pas été bien heureuse, jusqu’ici, entre un père abruti de cris et une mère forcenée.

« En écrivant son nom, je pleure. Marcelle, si tu veux, donne-moi Élise ! Tu seras sûre alors que je ne t’ai pas quittée pour une femme (car tout ce que je viens de te dire ne t’a pas convaincue, je te connais trop pour en douter !). Donne-moi Élise. Je sens que je saurai l’élever et la mener à bien, car elle me ressemble, tandis que je ne ferai jamais rien de mes fils. Donne-moi Élise et garde Jacques et Max, qui comprendront peut-être leur devoir envers toi. Donne-moi Élise, et tout sera bien. Chacun de nous gardera ce qu’il a fait à sa ressemblance, et notre vie dédoublée pourra devenir heureuse, enfin.

« Donne-moi Élise ! D’ici quelque temps, je te ferai parvenir une adresse détournée où tu pourras m’écrire que tu acceptes ce partage des enfants. Je te laisse simplement le temps de réfléchir à tout cela.

« Marcelle, ce n’est pas sans un chagrin profond que je te