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I

Nous pénétrons ici dans le paysage qui fut celui de ma naissance et que j’aimerais savoir celui de ma mort.

Et d’abord je place ceci sous la bénédiction de la Dame d’en haut, la Vierge de Grâce au doux sourire, reine de l’estuaire depuis les ducs de Normandie. Sa chapelle miraculeuse, comme un beau petit manoir d’été, s’ouvre, ronde et basse, face au large, entre les arbres du plateau, foncés au-dessus de pelouses claires, parc seigneurial.

Un autre arbre : le calvaire et son Christ, lequel tourne le dos à l’horizon, pour pouvoir regarder les humains.

Une balustrade nous empêche de tomber à pic dans l’abîme feuillu qui descend avec violence jusqu’à la mer.