Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/102

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sie à attendre que la Révolution, dont « les principes » dissolvent toutes les sociétés et préparent leur universel empire. Pour répandre ces « principes modernes, pour leur faire porter les fruits qu’ils en attendent, ils estiment nécessaire de se débarrasser eux-mêmes des observances auxquelles leurs pères s’étaient assujettis, alors qu’ils croyaient que leur fidélité hâterait la venue du messie personnel. C’est un bagage encombrant, et de plus le juif à l’ancienne mode ne pouvait « se faire accepter ». Il faut pourtant arriver à se faire accepter des gens auprès desquels on veut exercer un « prosélytisme »

En quoi consiste ce prosélytisme ? Est-ce à engager les fidèles des diverses religions à entrer dans le judaïsme ? Jamais les juifs n’ont eu la pensée de faire du prosélytisme de cette sorte : ils sont un peuple, une race à part, « la première aristocratie du monde », les seuls qui soient vraiment hommes ; ils n’ont jamais entendu élever jusqu’à eux les êtres qui n’ont d’humain que l’apparence[1].

  1. Mgr Meurin, après avoir rappelé que Carlile, une autorité maçonnique, donne la définition suivante du nom de juif : « Littéralement c’est le Dieu de l’homme », demande : « Quelle