Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/101

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Il ne faudrait point croire cependant qu’en renonçant aux croyances et aux pratiques religieuses de leurs ancêtres, ils renient leur race et abandonnent ses prétentions à la domination sur tous les peuples de la terre. Non, ils rivalisent avec les orthodoxes pour tenir très haut et très ferme l’étendard d’Israël. Mais ils prétendent contre ceux-ci que la transformation du judaïsme, en laquelle ils se sont engagés, est nécessaire à l’accomplissement de ses destinées.

« Vos observances surannées, disent-ils aux orthodoxes, empêchent le judaïsme de se faire accepter et nous font ainsi manquer au prosélytisme que nous devons exercer. » (Arch. Isr., p. 448, ann. 1867.)

Donc, si les Talmudistes diffèrent des libéraux, c’est seulement sur le point de savoir quel est le meilleur moyen à employer pour pourvoir à la mission qu’Israël prétend avoir reçue. Cette mission, nous la connaissons, c’est de préparer les voies à celui qu’ils appellent de leurs vœux, leur messie. Les Talmudistes continuent à attendre un messie en chair et en os, qui les rendra maîtres de l’univers ; les libéraux disent qu’il n’y a pas d’autre mes-