Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/110

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dans le retour au prophétisme, à la doctrine qui fut celle des juifs dans les siècles immédiatement antérieurs à Jésus-Christ. » Avec ses dogmes surannés, dit-il, « le catholicisme a cessé d’être une force d’action et de progrès » ; et, d’autre part, la science, qui en a montré les faiblesses, est impuissante à le remplacer. Que faire donc ? « L’âme moderne ne peut pas revenir en arrière : c’est pourquoi elle devra remonter aux prophètes d’Israël ! »

Les juifs pourraient donc compter sur le mouvement néo-chrétien et espérer l’amener aux fins de l’Alliance-Israélite-Universelle, dont il ne parait pas très éloigné.

Il ne faut point croire que ce mouvement n’est le fait que de quelques dilettanti.

« Il nous semble, dit M. l’abbé Klein, qu’en lui-même le mouvement néo-chrétien tient de trop près à la marche des idées en cette dernière moitié de siècle, pour n’être attribué qu’à la fantaisie d’un petit nombre d’écrivains. Nous ne savons même s’il serait exagéré de dire qu’il répond à l’état d’esprit d’une très grande partie de la jeunesse[1]. »

  1. Qu’on nous permette de signaler ici le danger qu’il y a à faire pérorer aux congrès de la jeunesse chrétienne des uni-