Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/115

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indéterminée, sans autre dogme et sans autre culte que ceux qu’il plairait à chacun d’adopter : religion universelle, puisque tous s’y rencontreraient dans le néant de la foi, comme les vrais catholiques sont unis dans la confession d’un même symbole et dans la possession commune de toutes les vérités qu’il a plu à Dieu de nous révéler.

Non seulement les juifs ont formulé cette prétention, mais eux-mêmes, en grand nombre, sont entrés dans cette voie : ils ont renié le Talmud, ils se sont débarrassés de toutes les entraves judaïques, ils font profession de libre-pensée, pour « se faire plus facilement accepter » et pouvoir entraîner les autres dans ce qu’ils appellent un « Israélitisme libéral et humanitaire. »

« Nous sommes, disent-ils, le type absolu de la démocratie religieuse : chacun de nous est le juge suprême de sa foi. » (Arch. Isr., XV, p. 677, ann. 1867.)

Suffisante pour leur donner les moyens de se faire accepter, leur transformation ne l’était point pour servir d’exemple et entraîner à leur suite ; ils ont organisé dans ce but l’Alliance-Israélite-Universelle : « Pénétrer dans toutes