les religions… faire tomber toutes les barrières qui séparent, voilà la grande et belle mission de notre Alliance. Marchons dans cette voie, fermes et résolus. »
Quels complices l’Alliance recherche-t-elle pour l’aider à atteindre ses fins ?
D’abord elle agit auprès des rois et des parlements et s’applique à exercer sur eux « cette singulière, infatigable et si mystérieuse influence » que M. des Mousseaux signalait déjà en 1869[1].
Que leur demande-t-elle avant tout et par-dessus tout ? La laïcisation.
Il n’est personne qui ne voie, qui ne puisse voir l’effort prodigieux qui est fait depuis un siècle pour tout laïciser, c’est-à-dire pour enlever à toute chose et à tout homme tout caractère religieux. Déjà, à l’origine même de la Révolution, de Maistre avait remarqué que c’était là son caractère essentiel. « Examinez, disait-il, toutes les entreprises de ce siècle, vous les verrez (ces hommes de la Révolution) constamment occupés à les séparer de la divinité[2]. » Il serait trop long de