Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/121

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Cette mesure, semble-t-il, devait être accueillie avec une égale joie par les juifs et par les chrétiens. Mais non, elle a, selon l’expression de la Voce de Trente répondant à la Neue Freie Presse, « mis sens dessus dessous les tribus d’Israël. » À peine la résolution eut-elle été votée par le Conseil municipal de Vienne, que la presse juive fît le possible et l’impossible pour que le Conseil provincial lui refusât son approbation. Et lorsque, à la rentrée des écoles, la séparation se fit entre enfants juifs et enfants chrétiens, les juifs convoquèrent une grande assemblée pour protester contre cette mesure et demander au gouvernement de rétablir l’état de choses antérieur.

L’on vit, dans cette assemblée, éclater le dissentiment que nous avons signalé entre juifs orthodoxes ou traditionalistes et juifs libéraux ou réformateurs. Ceux-ci, qui se sont débarrassés eux-mêmes de toutes les entraves judaïques et ont repoussé le Talmud, afin de se faire accepter et de travailler plus efficacement à pénétrer dans toutes les religions pour établir sur leurs ruines un Israélitisme libéral et humanitaire, veulent que les