Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/140

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Nous avons entendu les juifs les proclamer et dire le parti qu’ils en tirent. Pour les Américains, leur état social et même religieux repose entièrement sur ces principes ; ils s’en louent hautement, et même les Américanistes nous disent savoir que « les idées américaines sont celles que Dieu veut chez tous les peuples civilisés de notre temps. » Aussi s’en font-ils consciencieusement les évangélistes.

Hâtons-nous cependant de dire que si les immortels principes sont prônés et propagés par les juifs et par les Américanistes, ils le sont dans des vues bien différentes.

Les juifs espèrent en faire sortir « l’Israélitisme libéral et humanitaire », les Américanistes « une nouvelle ère pour l’Église », « une ère que l’imagination aura peine à concevoir », tant elle sera féconde et belle !

Les intentions de ceux-ci sont assurément bonnes, et le zèle qu’ils déploient part d’un bon naturel. Est-il éclairé ? Saint Paul disait déjà de certains hommes de son temps : « Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais c’est un zèle qui n’est pas selon la science (Rom. X, 2). »