Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Souhaiter le retour à l’unité des enfants de Dieu » est bien, tous les bons chrétiens expriment ce souhait au moins deux fois le jour : Adveniat regnum tuum ! Y travailler est mieux, c’est la mission que Notre-Seigneur Jésus-Christ a donnée à tous les prêtres : Prædicate evangelium ! Et c’est pourquoi les portes de l’Église doivent toujours rester ouvertes non seulement aux schismatiques et aux hérétiques, mais aux infidèles et aux rationalistes, pour qu’ils puissent y être reçus… mais non s’y faufiler.

Jamais n’ont été admis à y pénétrer « ceux qui n’ont conservé que leur raison pour guide » ni « ceux qui comprennent la foi autrement que nous », alors même qu’ils prétendraient aimer Dieu comme nous. La profession de la foi catholique, entière et sincère, pure et simple, a toujours été et sera toujours exigée par la douane, ou mieux par les sentinelles que Dieu a placées aux portes de sa cité. Il y a des barrières qui ne peuvent être abaissées. Demander que cette douane soit abolie, que ces barrières soient détruites, c’est vraiment entrer dans des voies toutes nouvelles, tout autres que celles suivies jusqu’ici ; c’est demander à l’Église de