Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/182

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« De la sorte, les religions sont regardées du côté de l’homme. Elles sont considérées, moins comme des doctrines abstraites, plus comme un aliment de la personnalité morale, et il ne s’agit point tant de credo et de vérité, que d’âmes croyantes et de sincérité. »

Donc plus de Credo, plus de vérités révélées : une idée, et encore une idée dans sa forme la plus générale ; voilà ce à quoi les congrès des religions doivent amener la religion. Car si l’on veut y préciser l’idée religieuse, la polémique se réveillera, encore une fois la religion ne sera plus « la charité » ; on verra reparaître « les divisions », se renouveler « les hostilités religieuses » et « les haines sectaires ». Écartons donc les dogmes et ne considérons la religion que du côté de l’homme et du bienfait que l’idée religieuse peut lui apporter.

On conçoit qu’après avoir tracé ce programme, le promoteur du congrès de Paris ait ajouté :

« C’est l’Église catholique, chacun en a le sentiment, qui devra faire, pour cette grande idée du congrès universel des religions, les concessions les plus généreuses. »