Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/195

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« De jeunes catholiques de l’Université, continue M. Charbonnel, M. Georges Fonsegrive et M. Georges Goyau, qui écrivaient alors au Monde et dont on sait aujourd’hui, par la Quinzaine, l’effort à rendre plus sociale l’action de l’Église, entrèrent aussi dans nos vues. »

L’un de ces Universitaires, M. Anatole Leroy-Beaulieu, disait :

« Pour moi qui prétends retrouver, sous la diversité des termes, l’unité du fonds commun, un pareil congrès n’aurait rien que d’édifiant, et je m’imagine que ce serait là, pour notre âge troublé, le plus religieux des spectacles. Réunir des prêtres et des ministres des cultes divers, les associer publiquement, comme à Chicago, pour une prière commune, ce serait montrer à tous les yeux que les cloisons confessionnelles ne sont plus assez hautes ni assez épaisses pour séparer les croyants en sectes ennemies, pour couper l’ humanité religieuse en camps irrémédiablement hostiles. » C’est toujours et partout, on le voit, l’idée émise par l’Alliance-Israélite-Universelle.

Le pasteur protestant Sabatier et le rabbin juif Zadoc-Kahn adhérèrent avec componction.

Enfin le spirite qui signe « Synésius, évêque