Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les hommes jouiront d’une plus grande liberté pour l’accomplissement de leurs destinées. » ( Vie, p. 280-281.)

« La question actuelle est de savoir comment l’âme qui aspire à la vie surnaturelle doit utiliser les avantages de la liberté et de l’instruction. » (Ibid.)

C’est donc chose entendue, du côté de Dieu comme du côté de l’homme, l’état démocratique doit transformer la vie ascétique. Voyons sur quoi cette transformation doit porter.

Le premier objet qu’elle doit atteindre, ce sont les vœux de religion[1]. Par une bien étrange erreur, les Américanistes croient que les vœux de religion enchaînent l’âme, la rendent esclave, tandis qu’ils n’enchaînent que les passions, et que, enchaînant les passions, ils permettent à l’âme de prendre avec plus de liberté son essor vers Dieu.

Le second objet de cette transformation est la substitution des vertus actives aux vertus passives. L’erreur ici n’est pas moins étrange. Jamais la théologie n’a connu ces prétendues vertus passives. Toutes les vertus sont actives ; ce sont les vices qui sont passifs. Il n’y a dans

  1. Voir aux Documents, N. XXVII.