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Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/206

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promouvoir l’avancement intérieur de l’Église valent ceux qu’ils nous offrent pour son extension à l’extérieur. Les uns et les autres aboutiraient aux mêmes ruines. La perfection religieuse dans le monde, pas plus que la perfection religieuse dans le cloître n’ont à attendre aucun progrès ni de la suppression des vœux, ni de la substitution des vertus actives aux vertus passives, ni de la transformation de la dévotion qui règne en Europe en celle que réclame la politique moderne, ni de la confiance en soi-même, ni de la conscience d’une direction donnée immédiatement par l’Esprit-Saint.

D’ailleurs, quand on veut les écouter jusqu’au bout, les Américanistes nous disent bien que l’avancement qu’ils se proposent d’obtenir par tous ces moyens n’est pas tout à fait le développement en nous de la vie surnaturelle préparant notre éternelle béatitude. C’est tout autre chose qu’ils ont en vue.

« Les misères qui proviennent du péché, a dit l’orateur du congrès de Bruxelles, ne doivent pas empêcher la terre d’être le séjour de la joie. Que les hommes qui ont plus d’énergie et de talent soient les instruments de la Provi-