Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/209

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l’un des nôtres, d’excitations à la haine, à l’envie et aux pires passions humaines. »

« Les idées américaines, dit l’auteur de la Vie du P. Hecker, sont, ils le savent, celles que Dieu veut chez tous les peuples civilisés. » Et nous disons, nous, que si cette manière d’entendre le progrès spirituel était adoptée et observée par « tous les peuples civilisés », ce prétendu avancement intérieur ferait échouer le monde chrétien dans une religion sensuelle, celle que les juifs appellent de leurs vœux, et à laquelle ils ont donné le nom « d’Israélitisme libéral et humanitaire. »

Dans la réalité, ce que nous prêchent les novateurs, qu’ils s’appellent américanistes ou démocrates chrétiens, c’est ni plus ni moins qu’un antichristianisme

La vraie conception du christianisme nous a été donnée dès la première heure, à la naissance même de l’Enfant-Dieu. Bossuet l’a admirablement déterminée dans son premier sermon pour le jour de Noël.

« Ce qui nous empêche d’aller au souverain bien, c’est l’illusion des biens apparents ; c’est la folle et ridicule créance qui s’est répandue dans tous les esprits, que tout le bonheur de la