Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE ONZIÈME.


LES CONGRÈS ECCLÉSIASTIQUES.


si l’avenir nouveau promis à l’Église par les Américanistes demande une spiritualité nouvelle, celle-ci, à son tour, demande un clergé nouveau qui l’enseigne et la fasse pratiquer. Nos novateurs n’ont point reculé devant cette conclusion, et ils ont présenté au monde, dans la personne du P. Hecker, « le type non seulement du prêtre américain, mais du prêtre moderne » (abbé Dufresne), « l’idéal du prêtre pour l’avenir nouveau de l’Église » ( Vie du P. Hecker, Préface, VIII).

Pour faire sentir au clergé la nécessité d’un nouvel idéal, et l’engager à le contempler, il fallait d’abord lui faire comprendre que les ecclésiastiques ne sont point actuellement ce qu’ils devraient être, et cela parce que l’Église ne les a point convenablement éduqués et dirigés. C’est ce qui fut fait.

« Je ne crains pas de le dire, durant le siècle qui s’achève, des hommes faisant partie de l’Église ont commis l’erreur d’être trop lents