Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/231

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L’on sait comment le froid de l’autorité vint prévenir au congrès de Reims la fermentation de ces idées, fermentation qui se produit nécessairement en toute assemblée d’hommes livrés à eux-mêmes.

L’on sait aussi que cette même autorité, surprise une première fois, ne permit point une seconde expérience.

Le Journal des Débats a appelé le congrès ecclésiastique de Reims « le plus grand acte de l’Église de France depuis le Concordat ». Il pouvait se faire qu’il en fût ainsi, car si les congrès ecclésiastiques étaient devenus périodiques, comme c’était l’intention manifestée des organisateurs, ils eussent transformé l’Église de France plus radicalement que ne l’avait fait le Concordat : leur initiative ne tendait à rien moins qu’à en faire une Église presbytérienne[1].

En annonçant, il y a un an, l’inutilité de ses


    31 janvier, sur le budget des cultes, écrivait : « Il faut lire ce discours. Nous le donnons in extenso en supplément, ainsi que la réponse du Président du Conseil qui rend si pleinement hommage à ce qu’il y a d’élevé, de libéral et, disons-le, de libérateur, dans les hautes paroles de l’abbé Lemire. C’est le premier coup de pioche porté au système ecclésiastique suranné de 1802. »

  1. Voir aux Documents, N. XXXI.