Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/294

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fausse, à la dissolution des Églises séparées, et à l’exaltation de l’Église catholique. Il disait sur le premier point : « Les savants européens sont dans ce moment des espèces de conjurés qui ont fait de la science une sorte de monopole, et qui ne veulent pas absolument qu’on sache plus ou autrement qu’eux. Mais cette science sera incessamment honnie par une postérité illuminée, qui accusera justement les adeptes d’aujourd’hui de n’avoir pas su tirer des vérités que Dieu leur avait livrées, les conséquences les plus précieuses pour l’homme. Alors toute la science changera de face. » (V, 238.)

Déjà elle n’est plus à reconnaître. Que l’on mette les conclusions actuelles de la science en chimie et en biologie, en astronomie et en géologie, en histoire et en sciences morales, etc., etc., avec ce qu’elles étaient il y a cinquante ans, et l’on verra l’immense progrès qui a été fait. Or, ce progrès est tout à l’honneur et à l’avantage de la religion. M. Brunetière le constatait tout récemment. « Nous n’admettons plus aujourd’hui, dit-il, comme on le faisait il y a vingt-cinq ans seulement, que l’incroyance ou l’incrédulité soit une