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Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/311

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Cette question nous ramène, après de longs détours, à l’Américanisme, que nous n’avons cependant jamais perdu de vue.

Tout ce que nous avons dit montre avec évidence, croyons-nous, qu’il y a actuellement dans le monde une action satanique, et en même temps dans l’Église de Dieu une action divine, et que vraiment l’une et l’autre préparent des « temps nouveaux ». En les pronostiquant, les Américanistes des deux mondes ne se trompent point ; et, s’ils sont à blâmer, ce n’est certes pas de vouloir travailler à amener cet avenir si désirable et de s’y élancer, mais de se tromper sur les moyens à employer pour coopérer à l’œuvre de Dieu.

L’heure est solennelle entre toutes, et jamais il n’a été plus nécessaire pour tous ceux qui veulent être vraiment les serviteurs de Dieu et seconder ses desseins, comme il nous fait la grâce et l’honneur de nous le demander, de se bien orienter, pour ne point s’exposer à faire de fausses manœuvres[1].

Toute fausse manœuvre est nuisible à la cause que l’on veut servir. Ici quel désastre elle pourrait produire ! Si donc nous n’avons

  1. Voir aux Documents, N. XLI.