Les nouvelles générations, dit M. l’abbé de Broglie[1], ne se sentent pas à l’aise dans la froide prison où les matérialistes voudraient les murer. L’horizon bas et borné des choses d’ici-bas ne leur suffit pas. Elles éprouvent le besoin de l’infini et de l’invisible que Musset a si bien décrit :
…Jouis, dit la Sagesse antique ;
Je ne puis ; malgré moi, l’avenir me tourmente…
Une immense espérance a traversé la terre…
Malgré nous, vers le Ciel, il faut lever les yeux.
» En même temps une inquiétude profonde commence à pénétrer ceux qui réfléchissent sur les conditions de vie et de durée de la société civilisée. Cette société ne saurait subsister sans principes moraux : cela est évident. D’un autre côté, les principes de la vieille morale sont sapés par l’athéisme et le positivisme.
- ↑ Le présent et l’avenir du Catholicisme en France.