Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/334

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l’égoïsme et la sensualité, quand elle ne va point à la cruauté. Et c’est pourquoi l’on voit les meilleurs, parmi les hommes qui n’ont point reçu le bienfait de la foi ou qui l’ont perdu, tourner leurs regards vers cette religion que l’on veut anéantir et lui demander le secours dont ils sentent vivement le besoin.

Pourra-t-elle le donner ?

M. Taine en doute. Et la raison qu’il en apporte, c’est que, à l’heure actuelle, si « le christianisme s’est réchauffé dans le cloître, il s’est refroidi dans le monde, et c’est dans le monde surtout que sa chaleur est nécessaire. »

La chaleur du catholicisme est nécessaire au monde ! Aucun mot n’a été dit plus vrai sur la situation présente, plus plein d’enseignements et de promesses pour l’avenir de demain.

« Le christianisme s’est refroidi dans le monde. » La Sainte Église constatait déjà avec douleur ce refroidissement à la fin du XIIIe le siècle. « Seigneur Jésus-Christ, lorsque la charité se refroidissait dans le monde, vous avez voulu, pour enflammer nos cœurs du feu de votre amour, renouveler les sacrés stig-