Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/69

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esprit, elle s’y est comme pétrifiée, et elle est indestructible. »

Jusqu’ici les Juifs avaient espéré le triomphe qu’ils attendent d’année en année par le fait d’un homme, par le Messie temporel qui a été constamment dans leurs vœux.

Aujourd’hui, leurs pensées, celles du moins d’un grand nombre d’entre eux, de ceux-là mêmes que nous voyons s’être rendus maîtres dans le monde entier des deux plus puissants organes de la vie moderne : la banque et la presse, et que l’on voit occuper tous les postes d’où ils peuvent exercer quelque influence, — les pensées de ceux-là, disons-nous, se sont modifiées. Le Messie, disent-ils, qui doit établir notre domination sur toute la terre, ce n’est point un homme, c’est une idée, et cette idée est celle qui a été proclamée en 1789 : « les droits de l’homme », « les immortels principes : liberté, égalité, fraternité[1]. »

  1. Mgr Meurin fait une observation bien juste lorsqu’il dit :

    « Les mots : liberté, fraternité, égalité, vérité, vertu, patrie, bienfaisance, ont une tout autre signification dans la bouche d’un franc-maçon que dans celle d’un profane ou que celle qui leur est donnée dans les dictionnaires. Aussi, c’est se tromper étrangement que de croire que, parce qu’on emploiera