Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

deurs mêmes des révolutions qui agitent l’Europe, était anéantie.


Cependant, bien des documents qui avaient servi à la composer, ou leurs copies, étaient restés entre les mains de l’historien. Il en fit entrer quelques-uns dans l’Histoire du Sonderbund, et d’autres dans le livre intitulé : L’Église romaine en face de la Révolution. Dans le premier de ces ouvrages, Crétineau-Joly fut injuste et même cruel dans ses expressions à l’égard de Pie IX, relativement à la conduite que le Pontife avait cru devoir tenir dans cette déplorable affaire. La grande âme de Pie IX lui pardonna. Et lorsque, en octobre 1858, l’historien alla à Rome portant le second ouvrage, partie en épreuves, partie en manuscrit, il eut la joie de le voir lu, approuvé et applaudi au Vatican. Après sa publication, Mgr Fioramonti, secrétaire des Lettres latines, déclara officiellement que toutes les pièces qui y étaient publiées étaient authentiques et qu’il les avait confrontées avec les textes. Puis, Pie IX adressa à l’historien, pour la 2me édition de son livre, un Bref où il dit : « Cher Fils, vous avez acquis des droits particuliers à notre reconnaissance, lorsqu’il y a deux ans vous avez formé le projet de composer un ouvrage naguère achevé et de nouveau livré à l’impression, pour montrer, par les documents, cette Église romaine toujours en butte à l’envie et à la haine des méchants, au milieu des révolutions politiques de notre siècle toujours triomphantes » (25 février 1861).

Des doutes ont été émis sur la loyauté historique de Grétineau-Joly. Nous n’avons pas à les examiner ici. La déclaration du secrétaire des Lettres latines et le Bref de Pie IX, imprimés en tête de l’ouvrage en plein règne du saint Pontife, nous sont une garantie