Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/40

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tout les esprits à la chute du pouvoir temporel. Il ne suffisait pas de le décrier là où il s’exerçait, il fallait soulever contre lui l’opinion publique dans l’Europe entière. Les Instructions ne manquent pas de le dire. Grâce aux complicités qui lui avaient été ménagées dans tous les pays, dans toutes les classes de la société et jusqu’auprès des trônes, c’est à la Haute-Vente que revenait cette besogne. Elle pouvait faire parler les journaux, elle pouvait faire agir la diplomatie. Relativement aux journaux, les Instructions lui font ces recommandations : « Quand les journaux étrangers recueilleront par nous ces récits qu’ils embelliront à leur tour, montrez ou plutôt faites montrer, par quelque respectable imbécile, ces feuilles où sont relatés les noms et les excès arrangés des personnages. Comme la France et l’Angleterre, l’Italie ne manquera jamais de ces plumes qui savent se tailler dans des mensonges utiles à la bonne cause. » Ces recommandations ne sont point tombées en oubli, elles sont observées chaque jour dans tous les pays catholiques pour rendre odieux et le clergé et la religion.

M. Bidegain, dans son livre : Le Grand Orient de France, ses doctrines et ses actes, en donne cette preuve pour notre France :

« Dans le rapport secret de la Commission de propagande du Couvent de 1899, le F.·. Dutillay, rapporteur, écrivait ceci : « Une correspondance anticléricale, discrète, adressée à de nombreux journaux, fait pénétrer les idées maçonniques dans certaines régions où des préventions séculaires étaient jusqu’ici profondément enracinées. »

Un autre rapporteur de la même Commission justifiait ainsi en 1901 des dépenses qu’il proposait de placer sous la rubrique « Publicités ». « Entre