Les vainqueurs de la tyrannie.
Il trouva les Anglais trop fiers ;
Albion se dit magnanime ;
Des noirs elle a brisé les fers,
Et ce sont les blancs qu’elle opprime ;
Il parcourt Londre, en y cherchant
Cet homme, l’effroi de la terre,
Dont la splendeur à son couchant
Pour tombeau choisit l’Angleterre.
Mais elle a craint ce prisonnier,
Et, reculant devant sa gloire,
A mis l’océan tout entier
Entre un seul homme et la victoire.
Sur toi, Cadix, il vient pleurer :
Nos soldats couvraient ton rivage ;
Il vient, maudissant leur courage ;
Il part, de peur de l’admirer.
Paris l’appelle ; au seuil d’un temple
Le Grec, dans nos murs arrêté,
Sur l’autel voit la liberté…
Mais c’est un marbre qu’il contemple,
Semblable à ces dieux inconnus,
À ces images immortelles
Dont les formes sont encor belles,
Dont la divinité n’est plus.
Pour revoir son île chérie,
Il franchit les flots écumants ;
Mais le courroux des Musulmans
Avait passé sur sa patrie.
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