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Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/10

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ou de cire soit valable et obeye aussi comme elle a esté ça en arrieres. »

Quelques années plus tard, les abus qui se produisaient dans l'expédition des actes et la complaisance apportée apr les fonctionnaires qui avaient charge de les sceller, attirèrent l'attention du chapitre général (Limasson, 28 sept. 1302) et il fut décidé que les bulles ne devaient être apposées qu'après la lecture de l'acte, en présence du grand commandeur, du maréchal, de l'hospitalier, du trésorier et de clui qui « escript les accordemens qui se font au chapitre[1] » ; les sceaux des prieurs donnèrent également lieu à plusieurs réglementations dont nous parlerons plus bas.

Au milieu du XIVe siècle, une tentative en sens contraire eut lieu sous Roger des Pins ; le chapitre décida que la bulle du grand maître suffirait pour authentiquer les donations de baillies faites temporairement ; mais quelques années plus tard on sentit la nécessité de revenir sur cette résolution, et sous Raymond Bérenger on rétablit l'obligation de la bulle commune pour ces sortes de donations, ─ sauf pour les censives à Rhodes que le grand maître put donner sous son seul sceau[2].

  1. Établissements de Guillaume de Villaret. ─ Bibl. nat., fonds franç. 13531, f. 32 v°.
  2. Établissement de Roger des Pins, n° 14 (18 février 1358, n. s.). ─ « Item est establi que lettre de baillie qui sera donné à temps sur année deça mer au convent au conseil des preudhommes soit bullée seullement de la bulle du maistre et que autant de auctorité et de valeur ait comme se elle fust bullée de la bulle commune du maistre et du convent. » (Bibl. nat., fonds franç. 1080, f. 48 v°.)
    Établissement de Raymond Béranger, n° 7 (5 mars 1367, n. s.). ─ « Item est establi que, non obstant l'establissement de maistre Rogier des Pins, les lettres des prieurs et des baillis et maisons qui seront donnés par le maistre et le convent soyent bullées de la bulle commune, et à donner terres ou vignes à sensive en l'isle de Rodes soit vaillable la bulle du maistre en aultres choses comme est acoustumé. » (Bibl. nat., fonds franç. 1980, f. 50.)